TVA sociale (suite)

, par udfo24

Cette TVA n’a pas pour objet premier la fiscalité mais bien la réduction du coût du travail.

En allégeant les prélèvements, l’introduction de la TVA sociale va diminuer l’encaissement des cotisations sociales entrainant une réduction du financement de la protection sociale.

Est-ce que l’entreprise utilisera cette marge de manœuvre au profit du consommateur en baissant les prix pour accroître des parts du marché et à terme l’emploi, ou investira pour se moderniser, améliorer la production pour favoriser sa compétitivité ?

Améliorer les salaires ne serait alors pas à l’ordre du jour. Ce serait en effet annuler l’effet de la mesure.

Par définition un transfert entre la partie brute et la partie nette du salaire n’aurait aucun effet de réduction du coût global du travail et par conséquent sur la compétitivité et sur l’emploi.

Cette nouvelle mesure aura-t-elle le même impact sur l’emploi que les mesures portant sur les exonérations patronales de sécurité sociale sur les bas salaires ?

Cette mesure, nous pouvons l’affirmer viendra ponctionner encore davantage le pouvoir d’achat des salariés.

En cette période particulièrement difficile sur le plan économique ce n’est pas une bonne opération pour l’emploi.

L’amélioration de la compétitivité des entreprises françaises ne peut et ne doit pas passer par une baisse des salaires.

Ce serait faire fausse route et entrainer une aggravation du pouvoir d’achat des ménages.

C’est pour toutes ces raisons que Force Ouvrière luttera contre la mise en place d’une TVA sociale qui va aggraver le pouvoir d’achat des ménages et à terme mettre à mal tout le système de protection sociale né des ordonnances de 1945.

Jacques Pauliat, 16/02/2012